Que révèle notre tenue de confinement sur notre image ?

En un temps record, une période de confinement peut bousculer notre quotidien. Notre organisation pro/perso, la fréquence de nos déplacements ou nos rapports aux autres –pour ne citer qu’eux– prennent un virage à 360°.

Nos habitudes vestimentaires, d’hygiène et de soin n’en sont pas exemptes. Pyjamas, joggings, boots fourrées, short ou tongs… Les témoignages sur les réseaux sont unanimes : Les tenues de confinement sont avant tout sportives ou pour le moins, confortables

Autre fait marquant lié à cette période dite de “crise sanitaire” ; le confinement voit émerger de nouveaux comportements d’hygiène et de soin. L’étude Ifop réalisée en partenariat avec 24matins* en avril 2020 et au titre évocateur de “Mains propres, slips sales” -charmant n’est-ce pas😉 révèle un relâchement lié à l’hygiène générale.

A travers l’écriture de cet article, j’ai souhaité lever le voile sur ces questions.

En effet, une situation de repli social ne remet pas en cause les fondamentaux de l’image. Au contraire, elle les amène sous un éclairage nouveau.

Notre image serait-elle finalement futile ?

Sans le regard de l’autre, quel intérêt y a t’il à prendre soin de son image ?

Quel sens donner à une tenue dite professionnelle si on travaille chez soi ?

Confinement ou pas, il faut savoir que notre image personnelle repose toujours sur ce triangle identitaire qu’est :

 

Le rapport à soi

Le rapport aux autres

Le rapport à nos objectifs

 

Voyez plutôt.

 

La base du vêtement : son confort

Tendance non prédictible printemps-été 2020 : Les pyjamas, leggings ou joggings font leur retour ! Mais pourquoi un tel engouement pour le homewear ?

Au sens stricte du terme, s’habiller revient à “enfiler des vêtements”. Le vêtement a avant tout un rôle fonctionnel : il sert à couvrir le corps pour répondre à nos besoins thermiques ou d’aisance. En clair, Il fait froid j’enfile un pull, il fait chaud, je sors le short et un débardeur. En ce sens, la condition première du vêtement est remplie. Un vêtement doit –avant tout- être CON-FOR-TABLE. Il doit permettre l’aisance de votre corps pour suivre vos mouvements du quotidien puisque notre image (contrairement à une photo) n’est pas statique. Est-ce utile de rappeler que nous sommes des êtres vivants en mouvement ?

Le confort c’est la base. Mais pourquoi a t’on troqué nos tenues du quotidien aussi facilement (et non sans un certain plaisir vous l’avouerez bien 😉)

 

Focus sur la tenue de circonstance

Notre tenue vestimentaire est liée au but de notre journée, à ce que nous allons vivre. Si le but de votre journée est de cuisiner, jardiner, lire ou faire du sport … alors les tenues citées plus haut sont de circonstances 😉 

Et il en est de même dans notre vie professionnelle. L’entrepreneur.e choisira la tenue qui lui permet de visiter un chantier, l’ouvrier enfilera son bleu de travail pour remplir sa mission, ou encore un steward l’uniforme. (A ce propos, si l’image en milieu professionnel vous intéresse ; Je vous invite à découvrir mon site learnim.fr)

Nos choix vestimentaires sont étroitement liés aux rôles que nous remplissons au quotidien. Nos activités étant le plus souvent différentes en confinement, nos tenues s’adaptent en conséquence.

Ces rôles qui déterminent nos “tenues de circonstances”, nous les jouons rarement seuls.  Le plus souvent, nous avons des interlocuteurs (clients, parents d’élève, membres d’associations, collègues de travail…), d’où le point qui suit.

Notre image est sociale

“J’attendais le livreur, j’ai fait un effort sur ma tenue”

“Je me suis habillée pour l’apéro-visio”

“Je me suis maquillée pour vous”

Le confinement inédit de 2020 a vu exploser le nombre de connections en visioconférences. Hangout, Skype, Zoom et autres plateformes sont devenus -en un temps record- les lieux de rencontres privilégiés de nos réunions de travail, formations … mais aussi de convivialité avec l’émergence des apéros à distance.

Qu-est ce que ces phrases -pour le moins anodines- disent de notre rapport à l’image ?

Dès lors que nous entretenons un lien social (aussi furtif qu’il soit), des règles de bienséance sont de mise et nous retrouvons certains automatismes. Pour quelle raison ? Tout simplement parce que notre image intime (réservée à nos proches) n’est pas exactement la même que notre image sociale. En société, nous ne nous dévoilons pas de la même manière. Notre posture s’adapte à nos interlocuteurs,  au niveau de proximité que nous entretenons. Notre présentation personnelle, tout comme notre attitude ou notre comportement s’ajustent.

Nos rapports sociaux entrent donc en considération, mais pas seulement. Lorsque je vous parle du rapport à soi en tant que dimension essentielle de l’image ; Je ne fais pas seulement référence à notre besoin de confort. L’image joue un rôle sur le regard que nous portons sur nous-même.

Image et estime de soi

L’ étude IFOP montre une corrélation entre le soin que l’on accorde à sa personne, et estime de soi : “La dégradation relative de l’hygiène corporelle et vestimentaire va de pair avec une forte baisse de l’estime de soi des femmes sur le plan physico-esthétique”. Les chiffres montrent que seules 12% des Françaises confinées se disent « belles », contre 22% relevés avant cette période.  Prendre soin de soi et de son image a donc un réel impact sur l’estime de soi.

Étude Ifop pour 24matins.fr réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1 016 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. Etude complète en  suivant le lien

https://www.ifop.com/publication/mains-propres-slips-sales-etat-des-lieux-de-lhygiene-des-francais-confines/

Cette dépréciation est plus répandue chez les femmes ne se lavant pas tous les jours, mais aussi à la fermeture administratives des établissements tels que salons de coiffure, salles de sport, instituts de beauté ou magasins de prêt-à-porter… En effet, ces lieux permettent entre autres- d’entretenir la confiance en soi sur le plan esthétique.

Pour conclure,  quelque soit le contexte extérieur, notre image s’ancre toujours dans un triangle identitaire de rapport à soi (besoins et estime de soi), rapport aux autres (image sociale), rapport aux objectifs (circonstances). Ces 3 fondamentaux de l’image co-habitent en permanence. L’erreur serait de penser que ces fondamentaux pourraient être interchangeables. La clé de l’épanouissement se trouve –comme souvent- dans l’équilibre.

Et vous, quel changement avez-vous remarqué durant cette période en lien avec votre image ?

L'image professionnelle vous intéresse ?

Retrouvez-moi sur Learnim, spécialiste de l’image et de la communication.

2 Commentaires

  1. Marie

    Merci Ludivine pour cet article très constructif. Pour répondre à ta question sur quel changement en lien avec notre image, je trouve intéressant de voir que selon le moral, on va plutôt se laisser aller ou au contraire profiter de ce confinement pour ce chouchouter et prendre soin de soi et de son image. Au plaisir de lire de prochains articles.

    Réponse

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